29 octobre 2010

Thumbs action

Evolution of culture in 2000 years

Roman circus crowd thumbing down the life of a gladiator = instant death penalty (2000 years ago)
[painting : Pollice Verso (1872) by Jean-Léon Gérôme : exposition au musée d'Orsay]
Le Pouce de César Baldaccini (1965)
Gene Siskel & Roger Ebert's Two Thumbs Up® registered trademark phrase (since 1982?)
Facebook brain-less criticism : mouse-click your way through culture (since 2006)
Know your symbols ! it's called History

28 octobre 2010

Creative Controls (16 obstructions)

STUDIO SYSTEM
(formated asceptisation)
Independent Auteurs
(artistic freedom)
Protectionism (nationalist isolationism)Transnational coproductions
Greed (profit-driven investments)Patron of the Arts (unbinding funding)
Mercantilisation (repeating past profitable recipes)Risk-taking innovations
Remakes (appropriation/exploitation of foreign culture)Original versions (respect of foreign culture)
Contractual obligations (plot serves acting line up)Impulse casting (actors serve the story)
Star System (bankable actors)New faces, non-actors
Genres (standard blueprints)Freestyle, improvisation, experiments, hybridation, essays
Screenwriters guild Merit-based natural selection
Industrial Unions (corporatist interests dictating working conditions)Film crew determined by mutual admiration
Panels / Screen tests / Focus groups (marketing tuning)Director's final cut (auteur's creative control)
Fake screen reality (Product placement / Smoking ban / Brandless products / phony telephone numbers)Screen reflecting everyone's dailylife (without advertising for a particular product)
PETA (patronizing animal rights)Reason, common sense, personal ethics
Academism (professional routine, film school formatisation, tried and true recipes)Experimental researches, multi-disciplinary education
Post-prod sound (self-dubbing actors, fake ambient soundscape, stock sounds)Direct sound (contextualized voices, real environment, realistic and flawed soundscape)
MPAA (imposed hypocritical morality)Freedom of art, confronting taboos, pushing cultural boundaries
Oscars (fraudulent consensus, national-centric industry)Major Festivals (world class emulation)

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24 octobre 2010

Octobre (Eisenstein)


Cours de cinéma : “Octobre” d'Eisenstein par Valérie Pozner15 Oct 2010 (forumdesimages)  1h39'
"Octobre" de Sergueï Mikhaïlovitch Eisenstein analysé par Valérie Pozner, chargée de recherches au CNRS, historienne du cinéma, spécialiste de l’histoire du cinéma russe et soviétique.
Valérie Pozner évoque le prodigieux film expérimental qu’est Octobre d’Eisenstein, “témoignage peut-être inexact, mais plus vrai que l’Histoire” (Jean de Baroncelli, Le Monde), symphonie visuelle très en avance sur son temps, mais aussi un des sommets de l’abstraction cinématographique. Elle replace le film dans son contexte historique et dans la carrière du cinéaste.

Gigantisme hollywoodien (Badiou)

« Hollywood ? Le gigantisme d’une espèce qui va disparaître » interview d'Alain Badiou, dans Libération (20 octobre 2010)
Libé : Quelle part y occupe l’industrie ?

Alain Badiou : Dans un article célèbre, André Malraux concluait par une phrase : « Par ailleurs, le cinéma est une industrie. » C’est la clé de son impureté : le cinéma est étayé à tous les étages — production, diffusion, publicité — par des capitaux colossaux et gloutons. La dimension artistique naît du mouvement par lequel le cinéma tente et parvient à dominer cette impureté constitutive. Mais cette domination est toujours partielle et, fût-ce dans un chef-d’œuvre, il y aura des traces des circonstances, des capitaux, de la technique. Il suffit de s’arrêter sur une image pour trouver des zones non contrôlées : un élément de décor, une couleur, une intonation. Car les paramètres sont trop nombreux pour être tous maîtrisés. Même chez les théoriciens de l’épuration, comme Bresson, des choses échappent à l’artiste. Il y a ce qu’on veut montrer et ce qu’on montre, la part de la forme artistique et la part de ce qui, dans le monde, résiste à la représentation, de ce qui est là par hasard.
Lorsque les tournages sont passés du studio au plein air, ce fut une libération, car la reconstitution en studio est forcément stéréotypée ; mais aussi un risque, car le studio permet un meilleur contrôle de l’image. En plein air, la place du hasard est plus grande et il faut faire confiance à l’œil, à sa capacité à capter le moment passager. C’est pourquoi, quand la combinaison de la forme et du réel est réussie, cette réussite prend la forme de la grâce : c’est la visitation de l’Idée (au sens platonicien) dans un monde impur. Le cinéma est un art de la visitation.


Libé : Peut-on dire qu’Hollywood produit encore des chefs-d’œuvre ?

Alain Badiou : À l’intérieur des limites propres aux différents genres hollywoodiens, il peut parfaitement y avoir des réussites. Néanmoins, il est probable que la veine des œuvres importantes soit en voie d’épuisement. Voyez les deux King Kong : par rapport au premier, tourné en 1933 et très artisanal, le second, celui de 1976, est beaucoup plus une « grosse machine ». Or, le premier est le meilleur. Pourquoi ? Parce que l’amélioration des moyens techniques, censée résoudre des difficultés, ne cesse en réalité de créer de nouveaux problèmes artistiques. Le parlant a entraîné un bavardage souvent pénible (aujourd’hui encore, Godard continue de travailler sur l’équilibre son-image). La couleur a donné des réussites — je pense à certaines séquences de Vincente Minelli —, mais, en général, on a l’impression qu’elle échappe au travail artistique, qu’on prend la couleur qui se trouvait là. Quand au virtuel, gigantesque agrandissement du visible, qu’en restera-t-il une fois passé l’effet de stupéfaction ?

Le cinéma hollywoodien est entré dans une phase néoclassique, repérable dans ses bandes-son (basses crépusculaires, grognements abyssaux), dans ses mouvements de caméras empruntés à l’esthétique du clip (bougés, ralentis, mouvements ascensionnels…), dans son idéologie millénariste, mettant en scène un pouvoir étatique et militaire menacé d’effondrement, et un sauveur qui, dans les plus mauvais films, est le président des Etats-Unis lui-même !

Toujours plus grand, plus fort : on dirait le gigantisme d’une espèce qui va disparaître. Il ne faut pas oublier que, dans la seconde partie du XIXe siècle, au moment même où le style pompier marquait l’apogée des techniques picturales de figuration, la peinture allait choisir une toute autre direction.
Lire aussi:

21 octobre 2010

Random Factoid 2 : Apichatpong

"Hello, I'm Apichatpong Weerasethakul"
Yes, you heard it. He didn't introduce himself as "Joe" to the YouTube-Guggenheim audience, so don't be a smartass. In print especially, you don't need to be overly familiar and substitute his real name by a westernized nickname. This is so condescending for non-English artists, and so infantilizing for the English readers who might be afraid of such a long name. Remnants of colonialism that a country like Thailand doesn't need right now. Make foreigners use your own language to "fit in" or else the western audience shall not make the effort to remember you... (see Bourdieu's cultural capital). I don't care if Apichatpong himself, humbly invites his English interviewers to call him "joe" (probably because the mispronounciation is exasperating), it should be a mark of respect to decline and MAKE AN EFFORT. He's a Palme d'Or winner now. In written form you, nor your readers, do not have to pronounce it, so there is really no reason to use a demeaning shorthand in an article. If YouTube users can make the effort, we could expect the film criticism literates to be able to do as much! Arnold Schwarzenegger  kept his full name for his bodybuilding career, his movie career and his political career without any colonialist censorship... so learn how to copy/paste (CTRL+CV for the lazy ones) a name hard to spell if your memory is that bad.
"Foreign films" already are subtitled in approximate translation, and their titles is translated and westernized, to provide a vulgarized version for an audience who doesn't speak the film's native language... but why should a family name be truncated out of laziness? Respect world cultures and try to meet half-way the works of art that are not part of your usual culture.

The ultimate remake, not only remaking (rebranding) foreign culture (foreign scripts) to appropriate creative talents that aren't theirs, Western countries would like to re-name foreign artists, to christen them so that sounds less otherworldly and more familiar, integrated, digested, assimilated in a world that knows no Others.


HAVE YOU SEEN THIS BOOK COVER ANYWHERE???

HAVE YOU SEEN THESE FILM POSTERS ANYWHERE???





NO? THEN STFU ALREADY!


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