23 mai 2011

Formatisation globalisante

  • les versions russes et coréennes du film hollywoodien Gulliver's Travels (2010/Rob Letterman/USA) a rapporté presque 4 fois plus que les recettes sur le marché américain. Le film n'aurait pas été rentable sans l'exploitation à l'étranger. 
  • Dans les 10 dernières années, les ventes de billets ont augmenté d'1/3 aux USA, et doublé dans le reste du monde (IHS Screen Digest).
  • Les ventes de DVD aux USA déclinent.
  • 2007, les films américains ont rapportés en Russie 2 fois plus que les films russes. En 2010, les films américains ont rapportés en Russie 5 fois plus que les films russes!
  • Le gouvernement chinois, protectioniste pour le cinéma national, a limité l'importation de films étrangers à 20 par an. Moins de concurrence entre films étrangers = plus de bénéfices pour les films projectés (Hollywood principalement). 

Alexis Ipatovtsev: "Le journal The Economist résume l'affaire, pour qu'un film aie un véritable succès commercial partout dans le monde, il faut que l'action se passe à l'étranger, que les méchants et les gentils soient de culture différente, et qu'on parle plusieurs langues dans le films. Les grands et bruyants spectacles voyagent le mieux. La globalisation du marche du cinéma profite surtout aux grands studios, mais pas parce qu'ils font de bons films, mais parce qu'ils sont les seuls a avoir des capacités d'extraire tous les revenues possibles de leur production. Leur machines de marketing global sont supérieures, tout comme leur capacités d'enticiper les goûts des étrangers." (Frontières, France Culture, 23 mai 2011) 5' [MP3]

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